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Si aujourd’hui, autant de particuliers regrettent d’avoir investi dans leur installation d’énergie verte et ressentent le désagréable sentiment d’avoir été trompés, c’est bien parce qu’en effet de nombreuses ventes se déroulent dans des conditions abusives. Aujourd’hui plus que jamais, toutes les circonstances sont réunies pour laisser champ libre aux vendeurs et commerciaux. Cet article rétablis ainsi quelques vérités.

Des produits méconnus : 

Rares sont les consommateurs qui connaissent le fonctionnement d’un panneau photovoltaïque, d’un ballon thermodynamique ou d’une pompe à chaleur. Et si l’on comprend globalement que ces appareils fonctionnent à l’énergie solaire, on ne connaît que trop peu leurs performances et leurs limites.

Si un panneau photovoltaïque produit grâce aux photons, donc à la lumière du jour, comment faire lorsque la nuit tombe ? Produit-il également lorsqu’il pleut et que le ciel est sombre ? Et produit -il assez en hiver comme en été, pour contenter toute une habitation ? 

Comment savoir, au vu de la consommation moyenne d’une habitation, de ses équipements électriques, de sa superficie, de sa situation géographique, de l’orientation du toit ou de l’inclinaison des panneaux, qu’elle serait la bonne puissance à installer pour réellement faire des économies ? 

Ces questions sont extrêmement techniques et requiert de solides connaissances. Or, les vendeurs démarchant à domicile, s’ils sont très doués pour vendre, n’ont, pour la plupart, pas de formations si poussées dans le domaine. Pourtant, c’est sur leur expertise, et leur conseil que les particuliers s’engagent dans ce projet. 

L’appui de l’Etat : 

Les aides et soutiens de l’Etat sont un argument de vente merveilleux pour les commerciaux. 

Les aides ont d’abord été largement déployées à partir de 2008 avec des crédits d’impôts de près de 8000 euros, des aides régionales pouvant aller jusqu’à 3000 euros. Il était alors plutôt intéressant d’investir, et c’était surtout rassurant d’être soutenu financièrement par l’Etat. Cela donnait une sorte de légitimité dans le projet et dans la société venderesse. 

Puis le crédit d’impôts, les aides régionales se sont amenuisées pour quasi disparaitre. Le crédit d’impôt n’existe plus depuis 2014 et a été « remplacé » par Ma Prime Rénov, à la différence qu’elle ne concerne plus du tout les panneaux photovoltaïques.  Cela serait-il le signe d’une certaine prise de conscience ?

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui de nouvelles offres viennent d’être mises en place et profitent largement aux commerciaux. Elles s’appliquent majoritairement aux appareils hybrides tels que des panneaux aérovoltaiques, des pompes à chaleur ou des ballons thermodynamiques. La communication autour de ce plan d’aide financière est massive. Il faut néanmoins gardez à l’esprit que le soutien financier, partiel de l’Etat, ne constitue en aucun cas un gage de performance ou de rentabilité du projet. 

L’inflation 

L’inflation que connaît la France aujourd’hui, qui concerne tous les domaines mais particulièrement l’énergie, est un atout pour les vendeurs. En effet, la politique de la peur fonctionne très bien de nos jours, on a pu en faire l’expérience lors de la dernière pandémie.

Actuellement, de la même manière, le commercial utilise cet argument pour vendre son produit. Il présente un scénario catastrophe à son client, une augmentation du prix de l’électricité dès 30% en Janvier, qui ne cessera de croître et finira par assommer les consommateurs. Si les médias ne l’ont pas déjà fait, il installe un climat de peur dans l’esprit de son client.

Puis il arrive ainsi en grand sauveur, l’opportunité inespérée pour ne pas subir l’inflation. Lui, a la solution miracle. L’autonomie énergétique, produire et consommer sa propre énergie pour devenir indépendant. On le sait tous, les miracles n’existent pas !

Un discours efficace :

Il ne faut pas sous-estimer les compétences de vente et de persuasion des commerciaux se rendant au domicile d’un client.

L’objectif est avant tout la vente et malheureusement parfois, à tout prix. 

Instaurer un climat de confiance sera sa première mission. Il est agréable, il adhère aux paroles de son client, il est compréhensif et le flatte légèrement. Le tour est joué, le client le trouve sympathique. Il consentira d’autant plus à ses paroles. 

 Il présente ensuite son produit et en vante les atouts. A ce sujet, nos experts conseils précisent qu’il est important de savoir quelques points : 

  •  La puissance d’un panneau produit toujours à son maximum en fonction des conditions qui sont réunies : Certains commerciaux diront que leur matériel dispose d’une intelligence lui permettant de produire plus s’il y a une hausse d’activité dans l’habitation. C’est absolument faux. 
  • L’éligibilité aux aides de l’Etat dépend du produit acheté et de la situation fiscale du foyer : Certains commerciaux affirment que le dossier sera scrupuleusement étudié par l’Etat ou encore l’organisme de financement et qu’il sera accepté sous la condition que celui-ci soit rentable pour le consommateur. C’est également faux. Certains produits sont prévus comme étant subventionnés et à hauteur des revenus de chaque foyer. En ce qui concerne une quelconque étude du dossier, on a pu constater que les vérifications de la part des financeurs sont très succinctes voire inexistantes. 
  • L’indépendance énergétique utopiste : Certains commerciaux en cas de vente à l’autoconsommation diront que l’on « Coupe le cordon avec EDF ». Ils font faire valoir l’argument de la non dépendance à EDF, et vendent ainsi une indépendance totale d’énergie. Là encore, cela reste impossible, à moins d’alimenter une habitation rudimentaire (cabane), qu’une installation (selon les normes nationales pour les particuliers soit maximum 9KWc) permette l’indépendance totale. D’une part, un abonnement est nécessaire et cela suppose un coût, d’autre part, la nuit, les jours de mauvais temps, il sera nécessaire d’acheter de l’électricité au réseau. Ce qui est souvent omis d’être précisé, c’est que si la vente d’électricité à EDF est au prix fixe de 0,10 centimes, son rachat lui est soumis à l’inflation. Donc en cas de revente de surplus, le client vendra a 0,10 centimes, mais en cas de rachat pour son utilisation, il payera 0, 17 centimes. 
  • Un service après-vente limité : Certains commerciaux vendent au client une intervention immédiate et à distance lorsqu’une défaillance est détectée sur un panneau. Si une application connectée peut permettre de détecter un défaut, elle ne peut dans certains cas, permettre une réparation immédiate. En effet, le cas typique d’un encombrement (déchet) sur un panneau pourra en altérer sa production. Néanmoins une intervention physique sera indispensable et donc très souvent pourra nécessiter plusieurs jours à la société pour se déplacer. 

Ceci n’est qu’une liste non exhaustive des abus commis de nos jours par certains commerciaux pour vendre au particulier des installations d’énergie verte. 

Il arrive également très souvent que le client ne soit pas réellement conscient de s’engager dans un contrat de vente et de financement. Certains vendeurs peu scrupuleux n’expose pas le document qu’ils font signer comme étant un bon de commande. Ils ne précisent pas qu’une demande de financement sera envoyée et les clients ont la douloureuse surprise de s’en rendre compte trop tard. 

D’autres vendeurs vous affirment qu’une étude d’éligibilité du dossier nécessitera 3 semaines. Le client attend alors la réponse de son dossier et laisse passer le temps des 14 jours de rétractation dont il dispose pour annuler son projet. 

Systématiquement l’étude d’économie, de « transfert de charge » ne prend pas en compte le coût du crédit qui représente très souvent 30 à 40 % du prix du bon de commande, parfois plus.  Par exemple, un de nos clients, pour un projet de 29 900€, a souscrit un prêt sur 10 ans à un taux de 4,8%. Assurances incluses, le coût total de cet investissement lui revient à 41 838€. 

Lorsque le vendeur a réalisé son estimation sur papier libre devant les clients, il n’a assurément pas comptabilisé les 11 938 € de coût du crédit. Son calcul est initialement faussé. Par ailleurs, il gonflera largement la production de l’installation et parfois même les aides de l’Etat. 

Concernant ces Aides d’ailleurs, il a été noter que lorsque le crédit d’impôt était de 4000€ en 2011 en France, un panneau photovoltaïque expédié depuis la Chine était vendu 4000 euros plus cher au port de Marseille que celui de Barcelone. Etrange coïncidence !

Trop de consommateurs se retrouvent aujourd’hui bloqués dans une situation financière compliquée à cause de ce genre d’investissement. Ils remboursent un prêt très élevé et paye une facture d’électricité toujours aussi couteuse, ou reçoivent une revente dérisoire. Parfois même ils subissent de lourds dégâts sur leur habitation et/ou le matériel ne fonctionne plus. La société a fait faillite ou reste muette face à leur plaintes et l’organisme de financement se dédouane de toutes responsabilités. Le consommateur profane a fait appel a deux professionnels dans le cadre de son achat, un technicien, un financeur, et pourtant on nous affirme qu’il est lui seul responsable de cette situation désastreuse ? 

EKO FINANCE n’est pas d’accord avec cela et vient en aide, dans la mesure du possible aux consommateurs lésés. Si nous sommes tous pour une énergie plus verte, cela ne doit pas être au dépend de l’endettement des particuliers au profit des vendeurs et financeurs.

Finalement, si vous souhaitez vous lancer dans un projet d’achat dans les énergies vertes, il faut l’étudier en profondeur. Ne surtout pas croire les dires et estimations du vendeur sur parole. Vérifier la véracité de ses arguments. Vérifier que le matériel ne vous est pas vendu à un prix exorbitant, que le prêt proposé est intéressant et que l’installation s’adapte à votre habitation et vos habitudes de consommation. 

 

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